" An Henchou Treuz "
Trail de Plourin-lès-Morlaix
(276 ème course)
Rien de tel pour commencer le mois de mai qu'une
course nature pour venir en aide à une association !
Après le noz trail "entre chien et loup" début janvier,
REDEG 29 organise la 8 ème édition du trail
"An Henchou Treuz".
Courir c'est bien mais courir utile c'est mieux,
c'est pourquoi nous reconduisons pour la troisième année
notre soutien à l'association de Carantec
"main dans la main pour Stécy"
qui vient en aide à une jeune fille de 14 ans atteinte
d'une pathologie génétique rare et grave:
la maladie de Niemann-Pick, de type C.
Après les effets des tempêtes successives de cet hiver,
les organisateurs ont modifié le parcours du trail long
qui s'approche plus de 21 kms.
Mais.........car il y a toujours un mais........,
il est surtout beaucoup plus typé trail
avec de très belles nouvelles portions qui
ne nous laisseront pas de marbre.......
Plourin Lès Morlaix est une commune incroyablement
riche de vieux chemins réaménagés et d'anciens sentiers
sortis de l'oubli.
C'est donc tout naturellement que les "ribinn"
et "riboul" ont été préférés à l'asphalte...
Voilà déjà la huitième édition, ma cinquième
participation, cette année avec le dossard "49".
Une organisation parfaite et des bénévoles au Top,
tout est réuni chaque 1er mai
pour un accueil chaleureux des quelques
250 participants présents sur le 21 kms.
Temps un peu frais 8°, gris et pluvieux, des conditions
acceptables pour courir.
Place maintenant au départ, pour un parcours 100% nature,
superbe et varié avec une alternance de chemins roulants
entre terres agricoles et sous bois, mono trace ponctué de
belles bosses sans oublier la traversée attendue ou redoutée
mais très rafraîchissante des différents cours d'eau.
Après un échauffement du genre Véronique et Davina
(c'est pour les vieux ça.....), je me dirige vers
l'arche de départ.
9H30 pétante, en avant pour 21 Km, un tour dans le bourg
et le 1er chemin en légère descente dans le bois étire
le peloton. Devant comme tous les ans c'est parti vite.
Les deux premiers kilomètres ont été avalé en 10 minutes,
trop rapide, le peloton s’étire vraiment, et je prends
mon rythme, connaissant le parcours, j'en garde
sous le pied car, le gros du dénivelé positif
se trouve entre le 5ème et le 8ème kilo avec
quelques gros pétards, ce qui n'est pas ma spécialité.
La route commence à grimper, les chemins sont plutôt
secs, heureusement quelques portions boueuses
dans les endroits humides nous font ralentir un peu.
C'est pas trop la forme, j'ai encore les trente bornes
de dimanche dans les jambes, mes pulsations stagnent
à 160, va falloir calmer la bête.
Je me mets donc dans les pas de deux charmantes
concurrentes, et je suis le train.
En haut de cette montée nous longeons le bois,
puis nous revenons dans la vallée et de nouveau une
bonne grimpette suivie de presque 1 km,
tout en devers et en faux plat montant, c’est usant
pour les chevilles.
Dans une partie montante, je marche, les mains
sur les genoux et je rattrape ceux qui essayent de courir.
Commence une longue descente, je passe devant,
je lâche les chevaux, trop vite dans le virage et patatra,
je me retrouve étalé de tout mon long sur le chemin,
rien de grave, je repars.
Je surveille mon rythme cardiaque qui s'est stabilisé à 145,
ce qui est plutôt correct vu les conditions.
J’essaye juste d’avoir une foulée légère et de me décontracter.
On passe dans le grand tunnel, il s'est carrément incrusté
sur le parcours comme tous les ans.
Pas trop profond cette année mais l'eau est froide.
Bon, comme je suis un grand gamin je trouve ça génial
alors je patauge dans la flotte pendant un vingtaine de
mètres. Devant c' est une nouvelle
patate qui se dessine, avec de la boue.
Ah dommage, j'avais les chaussures propres, bon tant pis.
Arrivé au sommet, je sens que dans mes chaussures,
il y a un peu de tout : des graviers, des cailloux,
des feuilles… Un castor pourrait fabriquer
un château avec tout ce qu’il y a dans mes godasses.
Je profite donc du ravito pour retirer mes ramasse-boue
et faire un peu de ménage avant de repartir.
Je me dis qu'il faut bien que je me fasse
plaisir à un moment.
Pendant 2 kilomètres environ, je me lâche sur un
mono trace qui longe l'ancienne voie ferrée de "Coatelan".
Arrive alors un virage à droite qui débouche dans
des petits sentiers pleins de racines,
le signal pour moi qu'il faut calmer le jeu et
reprendre un rythme d'entraînement.
Je redeviens sage : nous avons des petits passages
bien piégeurs avec pierres et boue, une descente
raide avec une corde, des petites côtes à flanc de colline.
Puis le passage dans un tunnel d'une vingtaine de mètres,
accroupis et les pieds dans l'eau, ça fait mal
aux cuisses et au dos.
De nouveau retour dans le vallon pour attaquer
le dernier gros morceau avant l'arrivée.
Il doit rester 2 bornes, un coureur à 150 m devant moi,
je reviens sur lui dans cette longue montée,
mais arrivé sur le plat, il relance aussitôt, moi
je cale, 200 m après la montée.
Grrrrrrr, il me colle 100 m dans la vue, je n'arriverai
jamais à revenir sur lui.
On longe les terrains de foot puis virage à gauche
et la ligne droite d'arrivée.
Je prends la 193 ème place sur 234 arrivants,
avec un chrono de 2h 21' 22″ .
Les sensations étaient bonnes pendant la course,
cela fait plaisir, même si j’ai encore des trucs à bosser
à l’entraînement, le foncier va bien, les cuisses et
les mollets itou, c’est déjà ça !
Un grand bravo à tous les concurrents qui ont
visiblement apprécié le parcours et le déroulement
global de la manifestation.
Merci à toute l’équipe de " An Henchou Treuz",
merci aux bénévoles et aux supporters,
sans qui tout cela ne serait pas arrivé !!
Un bonnet en cadeau.
Temps : 02h21'22"
193 ème sur 234
34 ème V2H sur40
Moyenne 9,11 km/h
soit 6,13 ' au kilo
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" An Abériou"
15 kms à Lannilis