8ème Trail de l'Aber Wrac'h
(219 ème Course)
L'association a pour but de réaliser le rêve des enfants malades et
handicapés pour tenter de leur redonner le sourire et un peu d'espoir.
Une association
locale, de Ploudaniel, très dynamique et innovante.
Le
trail fun : 14 Km
Un parcours accessible à tous (avec un peu d’entraînement), très ludique, semé d'embûches, à travers les prairies, les bois,
emmènera les coureurs dans la vallée du Mingant. Aucun ravitaillement sur le parcours.
La fin du parcours (500 derniers mètres) sera l’occasion pour tous de s’essayer à de l’AGILITY TRAIL. Alors gardez en sous la
semelle !
"L'AGILITY TRAIL" sera une des nouveautés cette année. Le dernier km sera
l'occasion pour tous de tester les passages ludiques, artificiels mis en place par les organisateurs : rires ou pleurs !!!!
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Bon bah ça y est, j'y suis dans mon entraînement spécifique pour le Marathon. L'objectif de ce début d'année est dans 7
semaines. Un peu tôt à mon goût puisque je n'ai pas vraiment l'impression de m'être préparé correctement jusqu'à maintenant. La reprise sérieuse a débuté début avril avec 4
entraînements par semaine, et cela jusqu'au 26 mai. Autant dire que l'épreuve d'aujourd'hui est abordée avec humilité. Pour la troisième année consécutive, en ce début avril, je pars à la rencontre de l'Aber Wrac'h. Au cours des semaines précédentes, je me suis longtemps interrogé sur la
distance que j'allais finalement affronter : le 46, le 23, ou le 14 kms. Finalement, je fis le choix de la raison préférant m'aligner sur la plus courte, d'une part, afin d'éviter
de passer toute une demi journée à courir et d'autre part de continuer à gagner un peu en endurance (mon niveau actuel ne permettant pas vraiment de pouvoir "courir" sur une telle
distance). En tout cas, le parcours nous promet encore de grands moments et beaucoup de nouveauté !
En tout cas, pendant que tout le monde maudit du fond de son lit le froid, j'écourte encore en peu plus une nuit pour avoir l'honneur
d'être l'un des premiers à récupérer mon dossard, le "167". Il fait froid mais sec avec un petit vent glacial, je ne suis toujours pas près pour affronter cette offensive hivernale aussi longue. Une fois sur place, malgré les conditions, la foule est impressionnante ! Même si le terrain est à 95% de chemin et 5 % de route avec
un dénivelé de 650 mètres, les concurrents présents sont essentiellement issus de la route, en atteste les tenues multicolores représentant la majorité des clubs de la région et d'un peu plus
loin encore ! D'une équipe à l'autre l'ambiance diffère du tout au tout : certains sont là pour la compétition, d'autres ne sont clairement pas là pour ça... Au moment du départ, je me place en toute fin de peloton. Sous l'impulsion du speaker, tout le monde à l'unisson procéde au décompte,
et c'est parti... Plusieurs dizaines de secondes à patienter avant d'esquisser le premier pas.
Le briefing avant le départ.
Et c'est parti pour les 645 inscrits et moi et moi et moi.
Après la sortie du bourg, arrive une portion ultra rapide de prés de 2 km en légère descente qui permet au peloton de s'étirer
fortement. Ici, la moyenne kilométrique tourne aux alentours de 12km/h, tant le terrain se prête à cela. J'en profite pour grappiller quelques places. Les chemins larges font finalement place à des singles plus techniques au fur et à mesure
que le parcours s'enfonce au milieu des arbres. Je me souvenais de cette partie difficile de 2012, la pente s'est inversée. La descente s'est transformée en une montée technique sur un
terrain instable semé d'embûches. D'ailleurs, alors que je rattrape un groupe de coureurs, mon prédécesseur glisse et y laisse un peu de vernis.
Nous sortons des bois par un long chemin en montée, le terrain instable fait finalement place à la terre et aux
cailloux. Nous passons à nouveau un petit ruisseau et nous entamons une partie peu passionnante, tout en montée le long d'un champ. Cette transition nous permet de récupérer
un peu. Là, à plusieurs reprises je frise la correctionnelle dans des ornières cachées par les herbes. Malgré les pluies des derniers jours, le terrain demeure sec et rend, de ce fait, le terrain
plus cassant.
Une fois arrivés en bas, sans surprises, nous remontons directement. La pente est ici beaucoup trop sévère pour que nous courrions. Le
terrain n'étant pas trop gras, on parvient à progresser sans trop de difficultés. Une fois en haut, nous longeons un court instant une rivière avant de plonger à nouveau dans la
forêt.
Arrivé au point culminant, un énorme descente et dans ce toboggan, je m'accroche à ce que je peux pour éviter de prendre
trop de vitesse et de partir en hors piste.
Nous arrivons à la jonction : le duo à gauche, le fun à droite. Le temps de rattraper une nouvelle
portion privée et c'est une longue montée sur un chemin large et finalement suivie d'un chemin roulant pour ceux qui ont encore les jambes. Eh oui, à peine récupéré de cette partie montante on nous prie gentiment de prendre à gauche. Euh, mais il n'y a pas de chemin c'est
normal... ?! Bon bah on y va alors... On s'accroche à ce que l'on peut pour grimper, impossible de dépasser alors on suit le mouvement. La montée n'est pas très longue, mais la pente tellement
raide. Les jambes à peine reposées, sont à nouveau "sur-sollicitées".
Une fois en haut, nous dévalons immédiatement une partie de ce que l'on venait de gravir et dans le bas nous finissons
dans un sillon boueux. A nouveau un peu de grimpette. Une fois le terrain plus propice, nous déroulons dans cette belle descente. A nouveau une petite portion de macadam afin de récupérer un
nouveau trésor déniché par nos hôtes : une courte portion marécageuse suivie de la traversé de la rivière , d'abord sur un joli pont puis ensuite sur un pont de fortune (formé de
plusieurs palettes). Eh oui le traileur est aussi bricoleur ! Enfin une partie relativement "calme" m'a permis de reprendre un peu le dessus. Je parviens de nouveau à prendre un peu de
vitesse et regagner quelques places. Un traileur ne doit pas être sensible à la fraicheur de l'eau, et il
doit pouvoir continuer son périple avec des pieds mouillés en evitant les ampoules.
Le cadre et les chemins sont hyper agréables, même si je commence à ressentir un peu de fatigue, impossible de souffrir
dans un tel endroit. A gauche, à droite, en haut, en bas, dans la boue, accroché aux branches... je m'éclate ! En guise d'apothéose, on finit même par traverser un magnifique ruisseau. Quel pied
! Une fois la baignade terminée, il est grand temps de reprendre la route, avec de telles portions, pas de risque que je fasse augmenter ma moyenne...J'ai l'impression de me traîner, mais
finalement aucun concurrent me rattrape. Si je résonne en kilomètres, je me dis que la fin est proche (moins de trois kilomètres), si je résonne en temps, l'effort peu encore durer une
bonne demie heure. Je ne préfère pas y penser. Je continue de monter, monter, pourquoi ? Pour rejoindre les hauteurs de ce maudit "Camp de César" et pour mieux le redescendre
ensuite !
Puis sur un kilomètre le terrain est parfait pour reprendre un peu de vitesse tout en s'économisant.
Comme à l'accoutumée, le passage sur les "poutres de Guiziou" fait le bonheur des photographes ! Mais pour cette année, impossible de trouver
une photo de moi à ce moment. (ma tête devait probablement être trop effrayante).
Flamme rouge: Le voilà enfin, ce fameux dernier kilomètre ! Les organisateurs n'ont pas manqué de faire passer le
message, "il va falloir en garder pour la fin..." J'en ai tellement entendu parler de ce final que je ne sais pas réellement si je suis impatient ou inquiet de le découvrir ! Une chose
est sûre, le temps est venu de l'affronter et le moins que l'on puisse dire c'est que je ne suis pas des plus frais. Alors je prends mon temps. J'entrevois sur les hauteurs, une foule de
spectateurs qui crie au passage des coureurs !
Ce que je sais c'est que ce sera mon tour d'être là haut dans moins de 2 minutes. Qu'est ce qui m'attend ? Me restera t'il assez
de force ?. A 200 mètres de l'arrivée, il faut en effet passer par un parcours du combattant, passer sous un filet, roundballers à escalader, ramper dans une buse,
rondins de bois et pneus à franchir !
Finalement, je termine la course en 1h27 à la 267e place.
Conclusions:
Il est vrai que moi aussi je cherche forcément à réaliser le meilleur résultat possible, mais je réalise finalement que,
désormais, courir un trail me procure autant de plaisir à tenter de me dépasser qu'à découvrir et apprécier les lieux que je traverse... Pourvu que ça ne change pas !
Pour en venir à l'épreuve en elle-même, ce fut une nouvelle fois une belle réussite confirmée par les très nombreux
commentaires à l'arrivée. Merci aux organisateurs et bénévoles et photographes pour ce magnifique trail.
Le cadeau offert aux Finishers
Le cadre merveilleusement champêtre et forestier du parcours est un vrai festin visuel.
Mais ce magnifique décor serait bien sombre sans l’éclat des sourires qui le colore. La chaleur des soutiens incessants donne l’énergie nécessaire pour transformer les jambes endolories en véritables ailes permettant ainsi de survoler les obstacles qui ne manquent pas de se dresser sur ce
long chemin. Organisateurs, bénévoles, supporters, spectateurs, personne ne s’y trompe, quelque soit son rang chaque trailer est un champion, les lauriers de l’effort sont pour tous !
Ainsi ce parcours est un véritable bijou de technicité sauvage et un pur régal pour les sens des amoureux de course au grand air, ce trail est avant tout une fête, un joyeux lieu de communion où l’allégresse coule à flot. L’effort est si intense qu’au final le réconfort se déguste toujours dans une festive exubérance.
ésultats officiels :
Temps:
01h27'34"
262 ème sur 558.
47 ème V2h sur 188
Moyenne 09,66 km/h
soit 6'13" au kilo
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Merci d'être venu passer un moment avec moi et à la semaine prochaine pour la "Foulée Verte de Ploudaniel"
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