Foulées de Menfouest

7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 08:24

Les Foulées de Menfouest

(522 ème Course)

Dernière épreuve du Challenge Penn Ar Bed 2018.

La 34ème édition des Foulées pédestres de Menfouest, organisée par l'association de Menfouest, quartier nord de Quimper du côté de la route de Plogonnec et de Pont Quéau, a lieu ce dimanche, et sera la dernière course du challenge Penn ar Bed .

Une des nombreuses "petites courses" en Bretagne qui contribuent à créer de l'animation dans les quartiers, et que l'on retrouve d'une année sur l'autre. 204 arrivants classés l'an dernier sur la course principale font de cette épreuve une course à caractère familial, où chacun pourra également participer aux différentes activités proposées dans de cadre de la fête annuelle.

Cette course sera une occasion de retrouvailles et de découverte du quartier de Menfouest et de sa chapelle, l'un des quartiers méconnus de Quimper, à l'écart de l'agitation urbaine, dans une ambiance chaleureuse.

C'est le nom d'une jolie petite chapelle, mais aussi de la course organisée ce dimanche. La chapelle de Menfouest, dédiée à Notre-Dame, est située sur la route allant de Quimper à Pont-Quéau. La chapelle de Menfouès fût reconstruite en 1801.

Une fois sur place, l’ambiance est très sympa. Le parking proche du site de départ et le retrait des dossards très fluide et rapide. Chaque coureur reçoit une bouteille de cidre. La météo est excellente et le cadre magnifique.

J’essaie d’en savoir plus sur le parcours, finalement, je ferai ma course aux sensations et on verra bien.

Quatorzième et ultime manche du Challenge Penn-ar-Bed 2018. Cent quatre-vingt-treize participants sont au départ de cette course pédestre de 10,4 km (quatre tours de 2,6 km) qui réserve, depuis des années, son lot de difficultés et cela dès les premiers mètres.

Belle ambiance festive après le pardon de la chapelle le matin.

La chaleur va nous accompagner cet après midi. Le public ne sera pas déçu tant le spectacle sera de haute tenue.

Je croise beaucoup d’amis et de connaissances. On discute un peu de tout… Entrainement, météo, difficulté du parcours, prochains objectifs… Je récupère mon dossard, puis m’échauffe 15 min.

Bang, c’est parti. Il y a beaucoup de public sur le premier kilomètre dans la terrible montée. Rapidement, je me retrouve dans un groupe avec Amélie, une féminine qui réalise de bonnes performances sur semi-marathon. Son affûtage est vraiment incroyable. Il y a beaucoup de monde devant nous. Premier km : 5’25. Impec. Après le ravito, j’ai l’impression que ça ralentit un peu. Km 2 : 5'53. Je me dis que si je tiens ce rythme tout le long, ce sera bien. Car je n’ai pas des jambes extra, je le sens de suite.

Je reste à l’abri dans ce groupe, je n’ai pas de scrupule car je suis entouré de seniors, tous dans la force de l’âge. Deux coureurs mènent et donnent le rythme. Je reste vigilant en restant bien positionné et attend que les kilomètres passent. Durant le deuxième tour, aucun coureur ne reviendra sur nous et nous ne doublerons personne.

Je n'ai pas pu suivre le groupe dans la deuxième montée, j'ai perdu beaucoup de terrain. Au quatrième kilomètre, j’accuse un peu plus le coup, le rythme est passé sous les 10 km/h,. Je récupère dans la partie descendante, je refais un peu de jus avant d’attaquer le troisième tour.

Arrive le 6 ème kilomètre, la partie montante a été difficile, je commence à être bien entamé. Je m’accroche à deux coureurs après le ravitaillement. Nous sommes trois maintenant et le rythme est aux alentours de 5’40/km. On a le même rythme pour l’instant donc je les suis. Je commence à manquer un peu de jus mais je tiens bon.

Au 7 ème kilomètre, la partie descendante commence, et je peux récupérer sans baisser le rythme, derrière mes deux compagnons de route.

Dernier tour, et la montée s'ouvre une nouvelle fois devant moi.

Mon dieu, je préfère ne pas regarder, cela me semble long.

Putain qu'est ce qu'elle est longue. Tenir, absolument, mes deux mollets sont en train de s'insensibiliser et il faut que j'arrive au sommet avant la paraplégie.

Virage à gauche, encore un effort, le dernier, je ne vais quand même pas lâcher si près du but. Il parait que quand la tête veut!!!

Je commence à me sentir seul. D’ailleurs, je suis seul, mes deux camarades sont déjà 50 mètres devant. Je dégouline. Je m’interdis de marcher, trop peur de ne plus avoir de jambes pour repartir après.

Je respire comme un poney asthmatique et mes mollets me crient d’arrêter.

Je pense à la chance que j’ai d’être là, de pouvoir simplement le faire après deux autres courses ce week-end. Cela m’aide, je m’accroche. Mes jambes ne sont plus douloureuses, ma tête a pris les commandes!

Je double un coureur qui a l’air à la peine, je l’encourage, il me remercie…Je force un peu dans la partie descendante. Du coup j’aperçois le binôme de tout à l'heure. Quelques spectateurs m’encouragent, ça me galvanise, j’allonge ma foulée, avec peine, finalement j’en ai encore un peu sous la semelle.

Plus que 500 m, je donne tout ce qu’il me reste dans le moteur pour revenir au contact des deux coureurs de St Evarzec. A ce moment je pense encore au chrono que je me suis fixé et non à la place.

Nous finissons tous les trois au sprint. Je passerai en troisième position, une seconde nous séparera.

C’est fini, 1h03. J’ai besoin de marcher, de boire. L’effort a été violent, la tension retombe, et une grosse émotion me submerge. Je l’ai fait.

Je pense que je reviendrais l'année prochaine, sur ce 10 km difficile mais très plaisant.