"Les Foulées de la Baie"
(373 ème Course)
Cette course populaire organisée par la flèche guissénienne
marque la fin de la trêve hivernale et rassemble nombre
d’habitués piaffant d’impatience d’en découdre à l’ouverture
de la nouvelle saison de « courses sur route » ainsi que
ceux et celles qui ne font qu’une épreuve dans l’année
et qui choisissent cette course pour ses magnifiques
paysages et sa convivialité.
Le circuit : Départ et arrivée à la salle omnisports Jean Fily.
Le parcours est sans difficulté si ce n’est celle de savoir
s’adapter aux différentes natures du terrain.
Les coureurs évolueront tantôt sur route, tantôt sur
sentiers côtiers avec quelques passages sur des
chemins de randonnée.
Fidèles aux éditions précédentes, vous pourrez déguster
à l'arrivée une part de far breton et découvrir le cadeau
offert à tous les participants.
Cette année, les Foulées de la baie de Guissény
soutiennent l'association
"Les Papillons de Charcot"
Oublié, la couette et la grasse matinée, me voilà parti
pour rejoindre la côte nord et réaliser mes huitièmes
foulées de la baie.
Ce dimanche dès 9h, le bourg de Guissény n'avait plus
sa physionomie ordinaire : Des voitures partout le long
des routes, des bénévoles en gilet jaune, des dizaines de
coureurs en tenues bariolées convergeant vers la salle
omnisport « Jean Fily », qui connaissait une
activité inhabituelle. C'est la première course de l’année pour
beaucoup. Avec 1000 participants, cette épreuve abordable
et très agréable en bord de mer séduit un large peloton.
Le temps est de la partie, soleil, douceur, pas de vent
toutes les conditions sont réunies pour une belle balade.
Direction la remise du dossard n°23 pour moi, et cette
année une puce à scratcher à la cheville.
« Ambitieux, ambitieux ». Aujourd’hui, l’ objectif de
45 mn sur 10 km est envisagé.
C’est parti pour l'échauffement. En s’élançant à froid,
on s’expose à des accidents musculaires et articulaires.
S’échauffer est donc indispensable. De plus avec l’âge,
l’échauffement doit particulièrement être soigné pour
éviter une blessure. En effet, les tendons deviennent moins
élastiques avec le temps, et les muscles sont également moins
résistants.
Terminer sans blessure, le défi Glazig approche.
Je rejoins la ligne de départ, c'est l'affluence et
avec une météo au beau fixe, les choses se présentaient
plutôt bien pour cette 22 ème édition.
A 10h le départ est donné sous les applaudissements du public.
Les favoris s'étaient placés évidemment au premier rang
et donnaient tout de suite le ton avec une vitesse qui
laissait présager de bons chronos.
Au bout de quelques hectomètres, ma tête, mes jambes
et moi on s’est vite rendu compte que la forme avait pris
le pouvoir. Je crois bien que je vais prendre mon pied.
Les sensations sont bonnes en ce début de course au niveau
des jambes, au niveau respiratoire c’est un peu plus difficile.
Le premier kilomètre se passe trop rapidement (4'16").
Je réduis ma foulée progressivement et trouve mon
rythme de croisière (12,5 km/h) que je tiens même
lorsqu'une légère côte pointe le bout de son nez.
Je double quelques personnes et, comme je suis là dans
un esprit de compétition aujourd'hui, ça me met en
confiance. Sur les 3 kilomètres suivants, je me balade.
Je suis parti dans un bon groupe, et ayant foi en
mon prochain, je reste blotti au milieu.
Je sais que les coureurs autour de moi sont dans le bon
tempo. Je suis bien, j’ai le souffle maintenant contrôlé.
Un peu trop contrôlé, pour tout vous dire.
Je double un peu encore, bref, ça va.
Pendant la partie sur route, j’ai beaucoup bavardé.
Kilomètre 5,.le ravitaillement, je ralentis pour
attraper à boire. J'ai pas soif, mais je me force.
J'ai un peu de mal, ensuite, à reprendre le rythme que
j'avais juste avant et peine pendant 1 minute.
Mais je retrouve mon rythme de croisière.
La fatigue commence a très légèrement se faire sentir.
Mais je tiens bon et retrouve du jus. C'est aussi à ce
moment là que je commence à regretter de n’avoir pas
pris un regime légèrement supérieur.
Après notre petit tour dans les terres (hé oui), nous
arrivons sur le bord de mer, pas de vent, pour cette
deuxième partie. Ca va toujours bien.
Sur le chemin côtier, sans l’expliquer, je respire plus
facilement et le reste va suivre. Le moral est au beau
fixe, les jambes répondent.
Le parcours est varié mais assez casse patte,
avec une grosse bosse en final.
Les kilomètres s’enchaînent, la vue est magnifique et
l’ambiance est conviviale.
Je suis donc bien en terme d'allure. Je ne cours qu'aux
sensations et me fixant "un dos" à rattraper, tranquillement,
sans grosse accélération. Le 6 ème kilomètre passe vite.
Au début du 7 ème, je récupère un petit groupe.
Nous échangeons quelques mots et chouette
des connaissances. Bon, je me dis que je vais courir
avec eux du coup.
8 ème kilomètre 38'04" aie aie aie, retard retard,
je me décide à accélèrer un peu et je me retrouve
encore une fois complètement seul.
J'essaye d'utiliser la même technique en me fixant
un "dos" à récupérer. Mais évidemment, je n'y arrive plus,
c'est à ce moment, en tout cas pour moi, un moment
difficile où il faut "taper dedans", pour ne pas lâcher.
Difficile de négocier les derniers kilomètres.
Ma tête est basse et ma foulée n’est plus aérienne mais
bien la plus rasante possible. Petites foulées avec de
la fréquence, à l’économie je franchis le 9ème kilomètre.
On n'est plus qu’à 1km de l’arrivée.
J 'accélère tout en sachant que le dernier kilo est
malgré tout assez dur. J’ai confiance, je sais que la fin
est proche et il me reste un fond de jus.
Je reviens tout doucement sur Yolande,
nous terminerons les 500 derniers mètres ensemble.
Je serre les dents et passe sous l'arche en 47’45",
loin de mon plan très ambitieux de départ.
Un dernier kilomètre en moins de 4’33 quand même.
Bon voilà, je vous épargne les détails, je finis en 47’45’’,
soit 50 secondes de plus que ma meilleure performance,
mais 2 minutes de mieux que l’année dernière.
C’est ma première déception cette année,
fallait bien que ça arrive.
Je suis un peu déçu parce que mes fractionnés passaient
très bien, que j’avais fait du travail qualitatif et quantitatif
et que j’avais tenté de me donner les moyens de bien faire.
Mais bon, ça marche pas toujours, malheureusement.
Pas de quoi en faire un plat, c’est pas grave.
Une petite leçon d’humilité, ça ne fait jamais de mal
et ça me permet d’appréhender avec un peu plus de
réalisme mon 15 bornes de la semaine prochaine.
Je me console avec une 10ème place sur 90
en Vétéran 3, heu! heu! en Master 3.
Je repasse donc en mode sans pression, avec
le plaisir pour seul objectif.
Si je fais moins de 01h20’, ce sera très bien.
ésultats officiels :
Temps: 00h47'45"
175 ème sur 950
10 ème V3h sur 87
Moyenne 12,70 km/h
soit 4'44" au kilo
Une bouteille de vin (rouge ou rosé) en
cadeau aux couleurs "des Foulées de la Baie".
Et une part de Far Breton.
L'organisation est huilée, sans problème. On a affaire
à une course parfaitement maîtrisée, les organisateurs
connaîssent bien leur affaire. Tout ce qu'il faut est là.
Quelque soit le temps réalisé, bravo à tous les coureurs.
Merci à tous les excellents photographes.
Et pour terminer un grand merci au président
des semelles Douarnenistes, qui malgré notre
absence sur l'épreuve, nous a remis quand même
le tee-shirt 2016.
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semaine prochaine pour
« Les Foulées de St Divy»