La Montée du Ménez-Hom
(518 ème Course)
La 43 ème Montée du Ménez-Hom est organisée par le Comité d'Animation d'Argol.
La "Montée du Ménez-Hom" un circuit de 22,500 km, départ du bourg d'Argol à 9h30, 12,2 kms de route, 10 kms de chemins et sentiers, 5 ravitaillements, un passage au sommet le plus occidental des montagnes noires, où l'on découvre des paysages formidables avant de redescendre pour une arrivée sur Argol.
Une occasion d'admirer les beaux paysages presqu'îlliens, voir d'une partie du Finistère.
Le Ménez-Hom est une montagne située dans le département du Finistère en pays de Cornouaille, entre l'Aulne et le Porzay. Culminant à 330 mètres, elle domine la rade de Brest et la baie de Douarnenez, et termine la chaîne des Montagnes Noires. Le site a été classé patrimoine naturel en 2004 pour sa faune et sa flore. Cette année, pour des raisons environnementales, un petit changement a lieu dans la montée. Cela ne nous empêchera pas de profiter de la superbe vue.
Ce sont finalement 235 coureurs qui vont oser s'aventurer sur le parcours long et 150 sur le court. J'arrive de bonne heure, 1h00 avant le départ. Effectivement c’est une bonne idée, je ne suis pas le premier mais le parking le plus proche du site de départ est libre. Je récupère mon dossard. Après quelques hésitations sur la tenue à adopter pour de pareilles circonstances, je finis par me mettre en route pour l’échauffement. C'est sous un ciel légèrement nuageux, (le temps idéal) que va se dérouler toute la course.
J'arrive assez frais à Argol pour ce trail, je ne suis pas usé par l'entraînement, c'est sur, mais pas forcément très confiant. J'ai des ambitions très limitées, un peu plus de deux mois sans trail, depuis Moëlan fin mai, je pense que je vais souffrir.
La tension monte d’un cran quand je vois tous ces traileurs se rassembler sur la place de l'église. Le départ est donné.
Toujours un peu euphorique au départ, je crains mon excès de folie. Malgré tout, je me sens super bien dans la 1ère côte, je continue, sans être dans le mode compétitif, et juste être dans le plaisir de courir sur ce parcours très agréable. Je m'étais dit de partir sur les bases tranquilles de 10 km/h, ben non ce n'était pas çà, je me sentais assez bien au bout d'une borne, une météo idéale et me voilà à 12 km/h. Je ne m'inquiète pas, pourquoi ne pas changer de la routine du footing et d'aller un poil plus vite, mais bon faut pas rêver, les premiers kilos sur route malgré une succession de petites montées et descentes sont assez roulants. Le rythme est régulier jusqu'au km 4. A partir de là, je paie mon départ trop rapide, je baisse mon allure pour récupérer un maximum avant que les choses sérieuses commencent sur les chemins et la célèbre et terrible montée.
C'est parti pour 4 kilomètres de grimpette avec 280 m de dénivelé +. Les km défilent assez vite et je m'amuse un peu, ça change de mes sorties longues et monotones en solitaire. J'attaque cette montée tranquillement, me fixant sur le rythme des coureurs devant moi, je fais attention à ne pas faire trop d'effort. Arrive la nouvelle portion, une succession de grandes marches qui font très très mal aux jambes. Passage au sommet où quelques supporters nous encouragent. Ma montre annonce " kilomètre 10 en 1 heure 04 minutes , c'est mieux que ce que je pensais. Un groupe de cinq coureurs se forme devant moi après le ravito. Je me dis que j'en doublerai peut être un ou deux dans la descente. La vue sur la presqu’île de Crozon est magnifique, dommage que je ne puisse pas en profiter plus longtemps.
Et maintenant une longue descente, difficile, parsemée de pierres, d'ornières sur 5 kilomètres. Dès le début, les jambes répondent super bien, je tente l’improbable : passer en tête du groupe… Impressionnante, la féminine impose un rythme très soutenu. Pour finir je suis bien content de pouvoir suivre la cadence imposée par la gazelle de devant. Sur le groupe, je vois qu'il y en a un qui faiblit. A ma grande surprise, la fille n'arrive pas à me décrocher, je fais jeu égal. Nous faisons la jonction avec un autre groupe au ravitaillement suivant. Je sais qu'il reste 6 bornes et deux grosses montées avant le retour à Argol. Je prends juste un verre d'eau au ravitaillement pour m'asperger, il fait chaud au fond de la vallée. J'attaque cette nouvelle montée dans le bois, confiant et en trottinant sur une partie raide, je passe sans ralentir quelques coureurs. Je fais un bel écart avant d'attaquer le long faux plat, mais la gazelle est maintenant loin devant. Je chute en posant le pied dans le vide, gamelle sans conséquence vue la vitesse réduite dans ce passage. Les derniers kilomètres sont bien vallonnés.
Ce que je ne sais pas encore c’est que le pire est à venir. Je suis isolé, mais ce n'est pas plus mal, je ne m'occupe que de mon effort. Km 19, sortie du bois, virage à gauche, retour sur le bitume avec une dernière bosse à franchir. Elle me demande un effort que je ne suis plus capable de fournir. J’en ai plein les pattes. Ce sera la bosse de trop, plus de jambes, plus de jus, je suis collé au goudron, ça n'avance plus. Le coureur que j'avais doublé, recolle puis me dépose. Aie, le moral en prend un coup, il va falloir que je me remotive dans la descente, j'avais pourtant l'impression d'être pas mal. Un gel, et en haut de la bosse c'est reparti, je finis par trouver un petit peu de jus pour les deux derniers kilos. Après un dernier passage en sous-bois, un nouveau tronçon de route, je sais que l'arrivée est proche. Je relance, l'arrivée est là, le stade à traverser avant la dernière ligne droite. Une dernière accélération pour finir en beauté en 02h27'.
Il me faut travailler ma résistance et surtout perdre ces trois foutus kilos superflus qui me ralentissent. J'avais une bonne condition physique mais pas trop de spécifique et donc l'obligation de gérer le final au mental.
Je dois prendre conscience de la grande complémentarité qui règne entre la route et le trail.
Si j'ai retrouvé de la vitesse et une foulée tonique, il faut maintenant me réhabituer à faire travailler des nouveaux groupes musculaires en adoptant la course sur des montées plus ou moins sèches.
L'organisation de la course par le Comité d'animation et des bénévoles depuis longtemps attachés à cette course a été sans failles et on a retrouvé l'esprit convivial et chaleureux qui fait l'un des charmes de ce magnifique trail.
Extraordinaire, Inoubliable, Difficile trois superlatifs qui ne suffiront pas à décrire l’épreuve que j'ai vécue ce week-end à Argol.
Résultats officiels :
Temps: 02h27'41"
189 ème sur 238
23 ème M3h sur 27
Une visière de course en souvenir.
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Merci d'être venu passer un moment avec moi et à la semaine prochaine à Telgruc sur mer pour
« Les Radieuses»
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