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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 10:53

 

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Marathon des écluses à Laval

(245 ème Course)

" La douleur n’est qu’une information que l'on peut ignorer "

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La Pasta party.

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Village marathon sous la pluie. 

 C'est un marathon qui longe la rivière de Mayenne à Laval ( 33kms de halage), il est possible d'admirer de magnifiques paysages agrémentés de châteaux et d'écluses. Des concurrents issus de plus de 50 départements différents participent à ce marathon.  

La nuit n'est pas très bonne. Je ne dors réellement que 4 h. La suite de la nuit sera plus de l'ordre de la somnolence... jusqu'à ce que le réveil sonne enfin, à 5h30. Le réveil un jour de marathon est toujours particulier, les interrogations subsistent encore sur l’état de forme du jour mais celles ci disparaissent aussitôt le premier pied posé… douche, cardio, skins, massage pied+crème, gâto sport… les petits gestes habituels s’enchaînent de façon routinière. On se retrouve ensuite dans le hall de l'hôtel.

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Départ vers 6h30 pour le centre-ville, le car nous conduit aux environs de la ligne de départ, j'ai trouvé long le voyage. La dernière étape de notre périple pré-course était la préparation. Peu avant, nous avons rencontré quelques connaissances.

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L'ambiance se veut sportive et surtout festive, un bon remède pour évacuer la tension.

Physiquement tout est ok pour ce marathon, les voyants sont au vert.

Bonne nouvelle ! La météo est clémente, c'est très couvert mais il y a peu de vent et surtout pas d'averses prévues, contrairement à la veille.

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Le départ ! Je vois le groupe qui avance et je mets quelques secondes pour passer la ligne de départ. Je me dis qu’il ne faut surtout pas que j’oublie de mettre en route mon chrono. TOP c’est parti ! J’essaye de rester dans la foulée du troupeau des 712 concurrents , mais ce n’est pas facile, le groupe est trop dense, nous nous donnons des coups de coude sans le vouloir. J’avais décidé de faire le premier km en 5’ , ce fut impossible. Déjà fallait rester dans la course sans se faire bousculer. On commence par deux boucles dans "Mayenne".

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Le premier tour se fait dans une foulée d'échauffement, des coureurs un peu trop collés les uns aux autres ne voient pas certains obstacles ce qui entraine des gamelles. Je cherche le meneur d'allure, rien devant, rien derrière.

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Toujours sur un bon rythme, fin du goudron et début du chemin de halage, après un départ prudent, les 10 premiers kilomètres se sont effectués sans problème en 53 minutes, je suis dans les temps.

   Beaucoup de spectateurs sur les bords de la Mayenne. Je suis avec cinq autres coureurs. On papote, discute de nos objectifs sur la course, on fera cinq ou six  kms ensemble. Je sais que mon allure est trop élevée, 5'10" contre 5'30". Laval016.JPGJe n'arrive pas à gérer ma cadence. Je décide de ralentir le rythme.... Sagement, je décroche du groupe et je les laisse partir le long de la rivière. Je suis bien. Passage au km 20 en 1h46', pas mal du tout.

Laval014.JPG1000 mêtres plus loin au Semi : je ne suis plus très bien, mon talon se réveille bien comme il faut. J’avale mon gel et je continue d’avancer sans me plaindre… je n'ai que 30 secondes de retard … mais mon talon me fait de plus en plus mal. Laval018Là, j’ai décidé d’oublier le chrono et de trottiner au lieu de courir sauf aux ravitaillements, où je marchais entre 1 et 2 minutes. Avec la douleur, j’ai souffert d’une soif inextinguible jusqu’au kilomètre 40. J’ai bien vu que je passais environ 2 minutes à chaque ravito, une perte de temps inhabituelle pour moi mais j’avais sérieusement besoin de boire, et refroidir mon pied gauche. Les kilomètres suivant vont révéler ce que je craignais…les jambes deviennent de plus en plus lourdes et le cardio confirme mes sensations musculaires…bon je me ressaisis et me fixe un nouvel objectif, ne plus regarder ma montre et me concentrer pour ne pas exploser et terminer ce marathon en plus de 4 heures !

C’est à partir de là que le parcours va être chiant … je ne vois plus personne mis à part les arbres qui défilent lentement sur ma droite. Heureusement, il y a les écluses et les ravitos où la foule est amassée pour m'encourager avant de reprendre ma solitude…

J'ai des sursauts de forme et pas de douleurs donc je décide d'allonger la foulée pendant ces petites périodes. Chaque personne devant moi est un objectif et je ne vous dirais  pas que la plupart marchaient. J’aurais du mal à les doubler s'ils étaient en forme… Oui, je sais, il y a plus mal que moi, et j'espère qu'ils iront au bout également..

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35 éme kilomètre, c'est dur, j'ai vraiment du mal, encore 7 bornes, il faut que je termine, je serre les dents, j'ai peur de craquer, je suis seul.

Le reste sera un long périple pour rejoindre l’arrivée.  

Je vais alterner marche et course, marche et remarche et course.

Pourtant je tente de me motiver en me disant " va y au petit trot, en mode récup" mais rien n'y fait je galère.

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Je termine les deux derniers kilos lentement, à un rythme régulier, sans trop souffrir. Même ce temps modeste que je vais réaliser dans la dernière ligne droite "4h30" consolide mon mental et ma capacité de terminer les 42km195  (10 courses finies en 10 tentatives) . 

Laval025.JPGIl s’agissait d’un marathon ‘off road’, c'est-à-dire sur chemin stabilisé, avec peu de dénivelé. Je dois avouer que je n’ai pas bien évalué l’état du terrain, et encore moins l’influence de ces facteurs sur le confort de course et le temps final. De toute manière, je n’y allais pas pour une perf, mais je souhaitais terminer dans les 3h45 si possible. Au bout du bout, je viens de boucler mon 10ème marathon en 4 h 37 bien loin de mes prévisions mais il y en aura d’autres, pas d’affolements.

Laval011La ligne franchie, je me félicite car je suis encore devenu marathonien et même si je n'ai  pas atteint mon objectif  la joie d'en finir est là. J'ai souffert et je marche comme un playmobil pour aller récupérer mes affaires. Laval012.JPGAujourd’hui, le corps est un peu meurtri, certes, mais l’esprit est en ordre. La fatigue musculaire est bien présente, la souffrance a laissé des traces et j’ai eu du mal à trouver les mots pour dépeindre ce week-end. Bon bah le résultat parle de lui même, plus de 4 heures 30, plus de jus, rien dans la chaussure gauche. Faut se remettre au boulot et à fond car les minutes ne vont pas descendre comme ça !!!  En fait le marathon, c’est une expérience, des fois c'est fantastique, des fois c'est mauvais, à la limite du dégoût.

Laval020

En Conclusion : Je me devais de réussir et d’aller au bout… même en rampant !  Alors je me suis senti fier après, chaque personne le vit différemment, moi j’ai toujours vécu mes marathons comme un challenge, un rendez vous avec le dépassement de soi que je ne devais pas manquer. Je ne suis pas rassasié, l’ année prochaine je ferai mieux, enfin je travaillerai pour, et me battrai tout au long de la course car c’ est ça qui fait de cette distance quelque chose d’ inoubliable, c’ est de savoir que l’ on a tout donné, alors je suis  fier de ce que j'ai  fait.

Laval019

ani018-R.gif   ésultats officiels :

Temps Réel: 04h37'28"

595 ème sur 712
130 ème V2h sur 164
Moyenne 09,15 km/h
soit 6'32" au kilo
 
 
 
 
 
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Un grand merci à mon " fan club" et à tous les photographes.
Laval033Laval032

Bravo à Ghislaine, François, Jo et Michel.Laval005

Vitesse

Laval007.png

Cardio

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Denivelé

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commentaires

L
bravo dom super battant
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