Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste et la volonté de voir ce projet mené à bien.
Dominique
Mon troisième marathon, un combat acharné !
Dimanche 27 juin, 05h30 départ pour Guissény, puis 07h00 départ de la navette en direction du Château de Kerjean.
Cette année moins de stress lors de ma préparation, je sais que Anne ma nièce m'attend au niveau du ravitaillement de Plouescat, et elle va m'accompagner en vélo jusqu'à l'arrivée.
C'est ma deuxième participation et cette année j’étais armé pour aller au bout de l’épreuve en moins de quatre heures, mais face à une légère douleur au mollet gauche qui s'emplifie au fur et à mesure que les kilomètres défilent, la contre-performance fût au rendez-vous.
C’est la vie, et je ne suis pas déçu aujourd’hui du nouvel objectif qui s’est imposé: une lutte impitoyable contre l’abandon, à défaut de pouvoir maintenir le rythme escompté pour lequel je m'étais préparé. Je n'eus pas trop de toutes mes forces, tant mentales que physiques, pour y parvenir. Alors, c’est quelque part une victoire, même si du point de vue chrono et gestion de course l’échec est total.
Une ambiance d'anthologie, un rendez-vous historique, un soleil à faire fondre la banquise: cette neuvième édition du marathon du Finistère "la Transléonarde" est une formidable réussite à tous points de vue. L'organisation parfaitement millimétrée ne souffre d'aucune faille pour accueillir plus de 500 concurrents: ils méritent tous nos applaudissements.
Le parcours côtier est toujours aussi majestueux, on en prend plein les yeux avec la baie de Goulven, les petits ports que l'on traverse.
Le ravitaillement du KM 40, je ne m'arrête pas : à ce stade-là, l'eau n'a plus le temps d'être assimilée, elle est tout juste bonne à chasser le goût du dernier gel "coup de fouet",et
toujours ce train d'enfer, ce corps douloureux, les cuisses, les pieds, le dos, les bras.
KM 41, dans un virage. Je dis à ANNE : "Voilà maintenant le km le plus dur". Et pour cause : il fait 1 km et 195 mètres.
Je dépasse des marcheurs, des épuisés, des éclopés. Sans me retourner
Je débouche sur la dernière ligne droite. Elle n’est pas très large. Des spectateurs sont massés derrière les barrières et m' acclament, j'aperçois Christiane. Le corps humain est surprenant… je me mets à sprinter les derniers mètres. Le cerveau est un muscle : sa fonction, c’est de tirer à toute force, toujours un peu plus loin, un corps exténué. Je donne tout. La priorité, c’est de terminer les vingt pas qui restent jusqu’à la ligne. Dix pas, neuf pas … trois pas. Gauche, droite, gauche. (42 kilomètres, 195 mètres). Par un ultime effort de concentration, je lève un peu les bras en franchissant la ligne d’arrivée. Je suis pour la troisième fois marathonien.
Je suis content, vraiment content.
Malgré les difficultés, j'ai pu sauver les meubles et franchir la ligne d'arrivée classé 233ème en 4h08'56", passant le semi en 1h58 et démarrant un combat acharné contre le temps, la déprime et cette exceptionnelle envie de vaincre que je dois à Anne qui m'encourage.
Même si je suis parti sur une base 3h50, je suis très fier d'avoir pu faire tomber la barre mythique des 4h 10mn sur ce marathon et dans ces conditions, car je suis vraiment passé par tous les états imaginables: allant de cette euphorie où l'on se croit invincible (et dont il faut se méfier comme du choléra sur marathon), jusqu'à la déprime totale où l'on ne sait plus à quoi s'accrocher.
Alors je suis globalement content, 3 mns de mieux qu'en 2009. Un peu déçu par rapport à mon objectif. Cependant le moral est au top et je me réjouis d'avoir terminé malgrè cette douleur
au mollet gauche.
Quelques jours de repos, et après je me remets à courir.
Sans doute un quatrième marathon........... à suivre!!!!!!!!
2010- Classement 233 ème sur 350 arrivé
2009- Classement 295 ème sur 456 arrivé
2010 - V2h 50 ème sur 76 arrivé
2009 - V2h 64 ème sur 93 arrivé