Le Trail de Locunolé
(463 ème course)
Epreuve du challenge Armor Argoat.
Les bénévoles et les membres de Routennou An Diaoul, ont aménagé et balisé avec soin les chemins de Locunolé pour cette 10 ème édition. Le départ du trail long (24 km, dénivelé de 800 mètres) est donné à 9 h, tandis que les adeptes du trail court (13 km, dénivelé de 500 mètres), partiront à 10 h, afin de découvrir l'environnement Locunolois, tout au long du trajet. C'est à l'ombre des sous-bois, que les coureurs traverseront le mystérieux site des Roches du diable.
Le réveil sonne à 7h. La course à pied c’est vraiment un sport de maso. À cette heure le dimanche, même les chiens dorment encore. Je me traîne péniblement hors du lit et avale mon petit-déjeuner. Après une bonne douche, je me sens un poil mieux. Je me masse les jambes à l'huile d'arnica et enfile ma tenue (après avoir longtemps hésité, non par coquetterie, mais à cause du temps).
J’ai hâte d’y être. Ça tombe bien, il est l’heure d’y aller.
Une heure de route sous des trombes d'eau avant de rejoindre mes compagnons.
Locunolé est une petite commune à 10 km de Quimperlé. Elle est surtout réputée pour le site spectaculaire des Roches du Diable, où la rivière Ellé se faufile entre d'énormes rochers polis par l'érosion.
Courir sous une pluie fine et intermittente, pourquoi pas, mais là il y a de quoi refroidir le plus courageux des bretons.
Je me présente sur la ligne de départ du 13 km pour ma deuxième participation. Venu pour la "balade" en toute décontraction après Guerlesquin hier soir.
Le 13 km réunit plus de 280 inscrits en plein cœur de l'été et des vacances.
Mais ce n'est plus de la pluie, c'est le déluge au-dessus des coureurs au moment du départ.
1er kilomètre, première côte, je me fais lâcher très vite par les cadors. Pas inquiet et me sentant à mon rythme, je continue accompagné d'un petit groupe. Il faut dire que sur les courses courtes, les écarts se creusent vite. Les premiers kilos me permettent de redécouvrir le parcours très sympathique.
Le terrain est super et bien balisé. Nous avançons en file indienne pour les montées et les descentes dans cette partie technique, mais cela me permet de garder un rythme raisonnable, et de ne pas me faire emporter par mon enthousiasme. Je croise d’ailleurs certains coureurs qui n’ont pas cette patience, et qui me dépassent joyeusement dans cette montée au prix d’efforts bien mal considérés, pour reprendre la file quelques places devant. Je rigole intérieurement car je sais que ces efforts se payeront chers en fin de course. Les dénivelés positifs se succèdent et je les passe bien, c'est la mi-course.
Les bénévoles du ravito ont peu de succès sous la douche. J’ai régulièrement repris des places dans les descentes, et bien que je ne me précipite pas, je ne m’arrête que quelques secondes au ravito. Passages aux Roches du Diable, avec même un passage dans la rivière. Les rochers granitiques usés et polis par le temps, sont entremêlés sur le cours de la rivière Ellé. Ces roches aux formes étranges ont donné naissance aux légendes les plus mystérieuses. C'est le diable lui-même qui les aurait jetées à cet endroit. Malgré ce magnifique spectacle, je reste motivé par le fait que malgré tout, je suis visiblement en forme et que le passage des chaos n'est pas simple. Le parcours est beau mais très escarpé.
A ce niveau, la rivière se divise en 2 bras entourant un îlot. Un dernier coup d'oeil sur l'Ellé avant de repartir dans un sentier étroit très technique. A chacun son style sur cette partie, certains ont le pied plus montagnard que d'autres. Je descends comme un chamois, j'aime ce genre de difficultés. Après la descente, retour dans un mono trace, les kilomètres 11 et 12 s’avalent à vive allure, je rejoins deux autres coureurs avant de traverser la rivière.
Il est déjà temps de penser à la gestion du finish, sont-ils plus rapides que moi ? ou sont-ils dans le dur ?
Je prends les devants, j'accélère, malheureusement je coince un peu, j’entends leurs foulées, ils recollent au sommet de la bosse, on arrive sur la route, j' attaque à nouveau. Il reste encore 500 mètres, c’est trop long, je n’y arriverai pas, je lève la tête, un champ à traverser avant de pénétrer dans le stade. Je suis toujours devant, j'aperçois l’arche, c’est l’arrivée, je donne tout, je passe la ligne devant eux, c’est de bonne guerre, mais ça fait plaisir.
Les pieds qui font floc-floc dans les chaussures, les gouttes qui tombent dans les yeux, je prends la direction du ravitaillement final.
Et bien, c’est avec un grand plaisir que j'ai participé à cette épreuve sur un magnifique parcours en pleine nature, bosselé comme il faut, avec relances et zones de récupération, la rivière qui va bien, un panorama magique, le tout organisé dans la bonne humeur et la simplicité. Un vrai trail, comme on souhaiterait en voir plus souvent.
Résultats officiels :
Temps: 01h23'00"
138 ème sur 280
8 ème M3H sur 27
Moyenne 09,90 km/h
soit 6'10" au kilo
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