Le Semi Auray - Vannes
(471 ème Course)
Cette année encore, le très attendu semi-marathon Auray-Vannes a lieu le 10 septembre.
Plus de 5 000 passionnés seront présents à cette grande fête du sport.
Cette année encore, le semi-marathon international Auray-Vannes s’avère très attendu des amateurs et habitués du genre. Et ce n’est pas un hasard si en 42 éditions, l’épreuve est devenue le troisième « semi » de France et surtout une fête populaire renommée où règne une ambiance particulière entre les 5 000 coureurs et le public.
Au départ de la course, des favoris ou challengers, des initiés ou amateurs, des vétérans et des plus jeunes, tous fiers de porter leurs dossards et prêts à repousser leurs limites.
Le départ du semi-marathon est donné d’Auray à 15 h. Pour les avertis, c’est une course en ligne, sur route, dans la campagne et sur les bords du Golfe du Morbihan.
09h15, je récupère ma binôme du jour "Ramona" et c'est parti pour deux heures de route.
C'est mon 5ème "Auray-Vannes" (après 2011, 2012, 2013, 2014) j'arrive en terrain connu mais terrain connu ne veut pas dire partie facile, lors des 4 autres éditions, je me souviens de certains passages "en souffrances".
Bon il est temps maintenant d’aller chercher les dossards. Le village expo est accueillant, il y règne une bonne ambiance, des sportifs partout, de la musique, et des stands qui présentent les prochaines courses importantes: Marathon de la Rochelle, Vannes, Paris, le semi St Pol Morlaix, le Raid du Golfe, …
Me voila donc avec mon dossard numéro : 1709.
Retour à la voiture, le temp passe très rapidement, nous avons juste le temps de manger, un repas léger, principalement constitué comme vous pouvez vous en douter de pâtes, pour moi. Nous entamons la discussion sur la course, notre préparation, état, tenue etc etc, très classique. Ramona souhaite terminer en 1h55'. Aujourd'hui, je ne cours pas pour le classement, mais uniquement pour essayer de garder une allure stable aux environs de 05'30" au kilo pour terminer le semi en 01h55' avec Ramona. Bon on verra ça après la ligne d'arrivée.
Les prévisions météo ne sont pas bonnes, il fait gris et frais, il y a beaucoup de vent, et la pluie doit faire son apparition dans les minutes qui viennent.
15h00 : Le coup d’envoi est donné à une marée humaine vraiment impressionnante.
Je passe la ligne de départ, les dés sont jetés. Je souris et tout doucement on se fraye un chemin à travers cette multitude de runners multicolores. Il y a du monde mais pas besoin de se bousculer, il y a suffisamment d’espace pour que tout le monde court à son rythme. Le premier km en montée est un peu laborieux, comme un rodage. Ma montre indique plus de 6 mn sur ce premier kilo, je m'y attendais, c'est notre échauffement.
Au bout de 4 km, la côte de Bono, elle tire un peu cette montée mais elle passe facilement.
Ravitaillement en vue, je découvre avec stupéfaction que c’est moins la bousculade qu’à ma dernière participation.
J’attrape une bouteille d’eau à la volée. Je bois 4 gorgées en courant ( Bien plus simple de boire avec une bouteille qu’un verre en plastique ).
On continue notre folle échappée. Passage au km 5 avec un peu plus d'une minute d'avance.
Tout ce que je peux dire, c’est que les 5 premiers kilomètres ont passé à la vitesse de la lumière.
Coucou les gendarmes aux 7,5 ème kilomètre. Pas vraiment de raison de nous faire flasher vu notre vitesse mais leurs encouragements nous donnent le sourire.
Les 8 premiers km, je ne les ai presque pas vus passer. Il n’y avait pas trop de montées ou descentes, c’était un peu des faux-plats par moments, mais maintenant c'est la côte de Baden.
Les ravitaillements sont bien fournis en boisson énergisante, eau, chocolat, fruits secs, sucres … je prends une bouteille d'eau et je repars. Je suis toujours à une allure moyenne de 5'20".
Passage au km 10 en 51'53" avec deux minutes d'avance sur le plan. Ma protégée a décroché un peu dans la côte, mais je pense qu'elle va revenir dans la longue descente vers le Moustoir.
A partir de maintenant, nous avons subi une pluie battante. J' étais tellement trempé que j'avais l'impression d'avoir pris un seau d'eau sur la tête. La pluie me laissera après quelques kilomètres, indifférent. L'ambiance reste humide et fraîche, ce qui est inhabituel pour moi qui n'aie fait que des éditions sous le soleil et la chaleur.
Au 12 ème km, le Moustoir, les choses ont commencé à se corser, autour de moi beaucoup peinent et marchent, j'ai commencé à rattraper du monde. La fameuse montée me fait lever le pied pour ne pas emballer le cardio et pouvoir repartir sur de bonnes bases à la bascule. Heureusement, les gens sur le bord de la route étaient nombreux à nous encourager, et pour se motiver, il n’y a vraiment rien de mieux.
Les kilomètres ont continué à défiler. Voici la dernière côte “officielle” , les faux plats ne sont pas pris en compte dans les descriptions de courses. La fameuse côte du Vincin, la dernière grosse difficulté au 18 ème. Elle m'a fait souffrir les autres années et j’ai décidé de la vaincre une nouvelle fois. Comme quoi tout est vraiment dans la tête, parce que quelques mètres avant j’étais à la peine, mais là dans cette fichue montée, alors que beaucoup de monde autour de moi marchent, je cours sous les encouragements du public.
Je raccourcis la foulée, je garde la cadence, je sais que derrière il y aura moyen de récupérer. C'est raide quand même.
Ayé çà devient plus roulant, je relâche.
La dernière difficulté est passée. Maintenant c’est “facile”.
Après, je ne sais pas si ce sont les endorphines qui se sont emballées, mais à partir de l'entrée dans Vannes, j'ai commencé à accélérer un peu. Il pleut de plus en plus, par moment j'ai du mal à garder les yeux ouverts. Les jambes fonctionnent bien, je me suis calé sur 5' au kilo.
Le 21 ème km est proche, un virage enfin et je rentre dans le stade, avec du public (sous des parapluies) qui motive. La ligne finale est à l'opposé, mais que ça me paraît vraiment loin.
Et là j'accélère, j'ai des ailes, je double quelques coureurs pour l’honneur.
Ce demi tour de stade est interminable, pourtant je suis à plus de 15 km/h, j’arrive à sprinter sur les derniers 50 m, et je franchis l'arche final.
Je termine en 01h51'48"
Je n'ai pas mal aux jambes, parce qu’on a plutôt bien géré notre course, on n’a jamais tapé dans le rouge et malgré tout on a fait le temps qu’on s’était fixé. Ramona passe la ligne en 01h55'03"
Bravo à toi , tu t’es bien battue malgré la difficulté. Vraiment bravo pour cette performance.
Un véritable spectacle aussi bien pour les spectateurs que pour les coureurs.
Les célèbres côtes sont le théâtre d’un engouement hors du commun, digne du tour de France et de la folie des supporters dans les virages des plus grands cols. Les coureurs en ont chaque année des frissons. Car le programme est costaud : dès le 7 ème km, côte de Baden, on grimace ; à peine le temps de se retaper et c’est le Moustoir, puis la côte du Vincin où seuls les spectateurs vous empêcheront, peut-être, de marcher…Les kilomètres défilent ensuite plus facilement avant l' arrivée en apothéose sur la piste de Kercado.
Et parce que je ne vais pas m’arrêter là. Je cherche déjà pour l'année prochaine du monde pour venir courir le Semi-Marathon de Disney mi septembre (oui, courir au milieu du parc avec Minnie et Mickey !!!) Un an pour préparer le déplacement, pour sortir de sa zone de confort, pour repousser ses limites… et pouvoir dire : Je l’ai fait.
Résultats officiels :
Temps réel : 01h51'29"
Temps officiel : 01h51'48"
1464 ème sur 3187
64 ème M3h sur 187
Moyenne 11,40 km/h
soit 5'17" au kilo
Le bol et le tee shirt en souvenir
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Merci d'être venu passer un moment avec moi et à la semaine prochaine pour les
« Foulées Bleues de Concarneau »