Semi Marathon
"Marseille"
(381 ème Course)
« Run In » est plus qu’une simple course, c’est un concept.
Un peu comme certaines œuvres d’art contemporaines,
mais en beaucoup plus simple à comprendre. « Run In »,
c’est en effet un Festival de Running qui se déroule dans
une des plus belles villes de France.
Pour cette troisième édition de « Run in Marseille »
trois parcours ont été pensés pour répondre aux envies
et aux capacités de chacun : un 10 kilomètres,
un Semi-Marathon et un Marathon.
La Marraine de cette troisième édition Nathalie Simon,
est inscrite sur le semi-marathon.
J'ai préparé mon déplacement avec minutie,
le jour "J" approche et la pression monte. Le stress
ne cesse de grimper et le sommeil devient de plus en plus
dur à trouver. J'espère que les bobos me laisseront
tranquille, je me persuade d’être physiquement au top
et je refais des centaines de fois la liste de ce que je
doit à tout prix emmener.
Avec Christiane direction "Planète Marseille".
Vendredi matin cap sur l'aéroport, c'est parti.
Un deuxième semi au programme, pour finir ma
préparation, 15 jours avant le trail de l'Aberwrac'h.
Les objectifs, finir en moins de deux heures, prendre
du plaisir et fignoler la gestion d’une course longue.
Samedi matin retrait des dossards et un petit tour au
village avec toute l'équipe, une formidable ambiance de fête
règne dans le groupe, plus tard les précieux sésames
sont dans la poche avec un tee shirt Puma.
L'après-midi est consacrée à la visite de la ville,
et dans la soirée, la pasta party dans notre chambre.
Avant de se coucher, préparation du matériel et les
premiers frissons de veille de course.
Après une courte nuit, levé 5 h, ça pique un peu, je serais
bien resté sous ma couette. Douche, petit déjeuner et je
rejoins mes compagnons pour prendre le taxi à 06h45.
C’est le grand jour et je me sens finalement assez bien.
Après 15 minutes notre chauffeur nous dépose sur
la ligne d'arrivée. On finit par déposer nos sacs à la
consigne, puis direction la ligne de départ au pied
de la cathédrale de la Major.
A peine le temps de rejoindre la ligne en s'échauffant qu'il
faut se glisser dans les sas. Pour moi, c'est celui de 1h40.
J'ai l'impression d'être un peu à l'étroit, je me retourne
et me rends compte qu'il y a beaucoup de monde.
Mes voisines de départ sont pleines d'énergie et créent
un brouhaha chimérique dans le corridor bleu.
Beaucoup sont là comme moi, pour le plaisir.
Un généreux soleil célébrant l’arrivée du printemps
nous accompagne sur cette troisième édition.
Le départ est frissonnant, inspirant et grisant.
"H" moins une minute, les sonos crachent de la musique
qui me donnent la chair de poule, des frissons me parcourent
de la tête au pied, je n’ai qu’une envie aller courir,
lâcher le fauve.
8h15 : Au loin j'entends le "PAN" du départ.
Comme toute course qui se respecte, je piétine
je fais l’accordéon. Je zigzague pour maintenir une
allure correcte. Ça devient fluide assez rapidement
malgré le nombre de participants.
Ca monte, ça descend, ça tourne, le début est plutôt
plaisant. Pourtant j'ai la sensation de ne pas être à
mon aise au niveau du rythme. Un manque de
confiance sans doute, pour finir je me cale sur l’allure
à laquelle je me suis entraîné, 5’ au km. Je prends
mon mal en patience il reste environ 18 bornes à faire.
Les kms défilent tranquillement je me sens maintenant
super bien, je suis contraint de mettre le frein car mon
corps a envie d’aller plus vite mais la raison est là
pour le discipliner. Un semi-marathon commence
au 10ème km….donc, « take it easy ! ».
Je passe le Km 5 après 24 minutes de course.
A partir de maintenant je n’ai plus qu’une obsession
éviter le mobilier urbain, trottoirs, plots et rails qui
jalonnent le parcours. Les kilomètres s’enchaînent dans
la cité phocéenne, le profil n’est pas tout plat, nous
remontons tranquillement vers la Place Castellane.
Les longues avenues se succèdent, une enfilade
rectiligne de faux plats et de pentes douces.
Je tape la discute avec les coureurs qui m'entourent.
Puis c'est la place du Prado, suivie de sa longue avenue.
Le panneau Km 10 est franchi après 48 min un
peu avant l'entrée dans le parc du château de Borely.
A cet instant, grand moment de joie intérieure, petit calcul
rapide dans ma tête, avec ce temps aux 10 kilomètres et
en négative split, je devrais faire moins de 1h50'.
Tout roule j’ai toujours la main sur le frein, j’ai
de bonnes sensations. Le pack de coureurs s’effiloche
de plus en plus et je commence à courir avec
le champ plus libre.
Le parcours s’ensuit de petites montées et descentes en
faux plats mais pour le moment mon corps ne faillit
pas, il répond docilement à la moindre de mes
sollicitations, c’est impressionnant.
Je n’ai jamais vécu une course aussi sereinement,
sans souffrir. Au ravito, je prends mon temps
pour boire et engloutir un gel.
On débouche finalement sur la fameuse Corniche
et là le spectacle est merveilleux, la mer à perte de vue,
soleil, un peu de vent. Qu’est ce que je suis bien.
Les sensations sont bonnes, les jambes répondent bien,
je suis plutôt confiant pour la suite. Les kilomètres
continuent de s’enchaîner tranquillement sur le bord
de mer. Ces derniers kilomètres se passent très bien,
surtout psychologiquement où je commence à doubler
pas mal de monde. Tous les runners que je dépasse
semblent être en difficulté : visages crispés, beaucoup
marchent ou s'arrêtent. Fini la Corniche,
au 19 ème kilomètre j'aperçois mon fan-club sur
le bord de la route, 3 petites photos, arrêt bisous
et je repars avec Didier.
Ma prépa depuis ces longs mois est là, le dénivelé
ne résiste pas. Mon allure pour les derniers kilos
oscille entre 4’30 et 4’45 mes jambes fonctionnent
à merveille. Quelle machine, les kilomètres filent à toute
allure, le Vieux Port approche, une petite descente de
quoi relancer la bécane et accélérer encore un peu
la cadence. Je regarde ma montre, plus de 13km/h,
et je vois la ligne d’arrivée.
A ce moment dans ma tête une seule chose, un seul
objectif, finir en dessous des 1h45. J’accélère.
Je franchis la ligne d’arrivée, j’éteins mon chrono et
découvre un très beau temps de 1h43’58" à la seconde
prêt le même temps que la semaine dernière.
A ce moment là un grand sentiment de satisfaction,
finir ce deuxième semi en moins de 1h45 était un objectif,
qui paraissait irréalisable, et pourtant je l’ai fait.
Un excellent moment donc pour moi.
Un grand merci à l’organisation, à l’ensemble des
bénévoles, service de sécurité, signaleurs, groupes
de musique, et spectateurs sans qui toute cette
aventure ne serait pas possible.
Je rejoins Christiane et les supporters de la Forest.
Cette course me plait, j’adore cette distance !!!!
Marseille tu m’as ébloui.
Je suis tombé sous le charme de cette ville.
On effectue la traditionnelle photo pour immortaliser
l’instant puis on file se doucher et récupérer un peu.
Pas le temps de trainer, une balade de récup, et le soir,
très attendu par mon estomac, nous sommes allés
gueuletonner tous ensemble chez "Angèle" que
je vous recommande si vous êtes dans le coin.
Le lendemain visite des Callanques, et pique-nique
sur les hauteurs de Goudes.
Nous ne pouvions pas quitter la cité Phocéenne,
sans une visite sur le site de "Plus Belle La Vie", et de
monter à "Notre Dame de la Garde".
ésultats officiels :
Temps: 01h43'58"
970 ème sur 3802
18 ème V3h sur 112
Moyenne 12,18 km/h
soit 4'56" au kilo
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Merci d'être venu passer un
moment avec moi et à la
semaine prochaine pour les
15 kms du Trail de Trégunc
" La Trace "