Le Trail Bigouden
431 ème course
Le Plonéour Footing soutient cette année l'association "Team Rider Tatoo" en lui reversant 1 € par participant. Cette association a pour objectif de faire participer des personnes handicapées à des courses en joëlettes afin de leur faire découvrir le Trail.
Le Trail Bigouden 2017, 7 ème du nom, propose cette année encore trois possibilités de se dépenser : outre les épreuves de marche traditionnelle et nordique, l'association organisatrice de l'événement, le Footing-club de Plonéour-Lanvern, propose deux trails 12 km et 23 km.
Les départs sont donnés aux abords de la salle omnisports et les arrivées jugées au même endroit. Pour rendre les courses plus attrayantes, chaque année les portions goudronnées sont réduites, si bien qu' il ne reste plus qu'un gros kilomètre de bitume à parcourir sur les 23.
Je me gare vers 08 h15 , au camping municipal de Plonéour-Lanvern, avec des yeux un peu endormis ( debout à 06h15 et une heure de route). Une petite appréhension quand même, puisqu'il s'agissait de ma reprise sur "vrai trail". Je reprends les bonnes habitudes de la préparation quasi protocolaire avant le départ. Récupération du dossard, préparation de la tenue et du matériel en passant par un bon quart d'heure d'échauffement avant de rejoindre la ligne de départ, au terrain de tennis du camping municipal, pour le Briefing.
Mon esprit est ailleurs, je pense à la pluie, au vent, à la boue et à la manière dont je vais pouvoir gérer tout ça sur les 23 bornes.
Un hommage est rendu à la mémoire de Jo Ansquer, membre très actif du club et aussi à Gwenaëlle, Claudine et André, figures des épreuves de course à pied, par une minute de silence.
Pas le temps de trop gamberger, le départ est donné. Les deux premiers kilomètres se font en descente sur une large voie entre les arbres. Au bout du chemin forestier , on tourne à droite et on attaque tout de suite dans le "dur". Il s’agit de la première montée boueuse en single track. Je mets un point d'honneur à trottiner dès que je peux, c'est pas de la rando non plus. J’arrive à gérer, mais progressivement je me rends compte que dans ce type de configuration, je patine dans les pourcentages les plus durs et je décide de marcher pour ne pas m’épuiser.
Je continue mon chemin dans un sentier plus étroit pour monter vers un grand champ, quelques glissades dans la boue mais pas de réel ralentissement ; au fil des trails, j' apprends, j' encaisse, je tombe puis je me relève.
Sur le plateau, la pluie et le vent frisquet me forcent à ralentir dans une partie assez roulante avec des petites montées et descentes.
Le groupe dans lequel je suis s'est arrêté net dans une longue ascension et progresse en marchant. La pente ne m’effraie pas, j’ai connu pire, je persiste en trottinant, plus j'avance plus la pente me paraît difficile. Je continue de trottiner et remonte lentement deux coureurs. Je sens à ma respiration que le corps et le palpitant passent en mode désapprobation. Je comprends vite qu’il vaut mieux, pour éviter le rouge de rentrer dans le rang. Je termine les vingt derniers mètres de cette montée en marchant. Je profite de la descente et des longs sentiers plats pour récupérer un peu mon souffle et me relancer. Je parviens à mieux appréhender la côte suivante même si je suis contraint à marcher dans les derniers mètres, le pourcentage était trop fort. C’est cette fois la descente qui va me poser problème. Elle se déroule sur des chemins entièrement boueux, je n’arrête pas de glisser et je tombe plusieurs fois. Je me suis même retrouvé à un moment en plein milieu des ronces, n’ayant pas réussi à prendre un virage, bref une vraie galère.
Là, j'attaque la rivière qui casse bien les jambes et refroidit les muscles. Un passage boueux et une autre pente bien raide pour atteindre un champ de maïs coupé, exposé au vent froid. Le panorama doit être magnifique sans cette pluie. Je parviens à mieux gérer les montées et notamment mes périodes de marche pendant lesquelles j’en profite pour me ravitailler.
1h45 de course, kilomètre 15, une partie roulante dans les bois, je me cale sur ma vitesse de croisière, étant quand même un peu moins rapide que prévu, je m'inquiète un peu et puis zut le principal c'est de regagner l’arrivée sans blessure. Je ne me pose plus de questions, je suis super bien. Je me retrouve avec un gars de Douarnenez, on discute avant de franchir encore une rivière.
La portion qui suit sera vraiment la meilleure et la plus agréable de la course, un long sentier dans les bois avec quelques faux plats à l'abri du vent. Je parviens même à lâcher mon compagnon de route dans une descente. Je me retrouve seul et pendant un moment j’ai cru que j’avais emprunté un mauvais sentier et que je m’étais perdu.
Après une bonne montée, c’est l’heure d’une petite descente qui doit normalement permettre de prendre de la vitesse, oui mais pas aujourd’hui. L’objectif est plutôt d’arriver en bas sur mes deux jambes sans passer une nouvelle fois par la case vol plané et atterrissage dans la boue.
Je reste bien concentré sur le chemin et j’avance petit à petit, je ne vois même plus mes chaussures tellement je suis couvert de boue ( thalasso assurée).
Encore un petit effort et le dernier ravitaillement arrive, je bois, je grignote, et hop je repars et j’en profite pour prendre un peu de vitesse. Vitesse, tout est relatif vu que j’avance à peine à cause du vent sur cette portion de route sans difficulté et sans boue.
Virage à droite, et c’est parti pour la dernière portion toute en montée. Je cours autant que possible et je marche en faisant de grandes enjambées lorsque la côte cumulée à la boue m’empêche de faire mieux.
Passage au 18 ème, ça commence à remonter, je suis super bien, pas essoufflé, je rattrape beaucoup de marcheurs. Je sais que ça grimpe jusqu'à l'arrivée. Je passe au 20 ème en 2h24', c'est là que je me suis dit " c'est bon il faut quand même que je fasse moins de trois heures." Je relance dans le dernier faux plat montant jusqu'à l'arrivée que je franchis en 02h 56'06". Content de ma course, pas de casse sur un parcours très difficile.
Après une semaine de déluge, je n’étais pas surpris de trouver de la boue, de la boue et encore de la boue, dans un parcours très varié et agréable. En dépit de ces conditions assez extrêmes, j'ai pris du plaisir, même si j'ai gardé le "frein à main" serré.
Même si j’ai râlé pendant la course lorsque je faisais du sur place dans les montées glissantes, je me suis beaucoup amusé, l’ambiance était top, les bénévoles étaient à fond pour nous encourager malgré le mauvais temps.
Je reviendrai l’année prochaine avec grand plaisir en espérant que le soleil montre le bout de son nez.
Conclusion : Une course difficile sur un parcours exigeant. Des descentes techniques avec quelques belles montées à digérer et à l'arrivée, un ravitaillement maison bien mérité, far, gâteaux et tartes. Je n’ai pas pu rester pour la tombola, j’avais trop froid et la route de retour est longue. L'accueil est toujours aussi chaleureux. Félicitations à l'organisation et aux bénévoles qui sont restés sous la pluie et dans le froid toute la matinée.
Bravo à toute l'équipe de la joëlette qui a permis à deux enfants, d'effectuer ce circuit.
Résultats officiels :
Temps: 02h56'06"
119 ème sur 142
2 ème M3h
Moyenne 07,50 km/h
soit 7'09" au kilo
Un débardeur en cadeau.
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Merci d'être venu passer un moment avec moi et à la semaine prochaine pour
« le défi Glazig »