Le Semi Marathon de Salon de Provence
586 ème course
Quoi de plus beau que de réaliser un rêve et de n’en garder que des étoiles plein les yeux.
Pour cette édition unique, les organisateurs du marathon de Salon de Provence ont souhaité proposer un parcours roulant, alternant les plus belles rues de la ville, les passages en plaine et sous les pins provençaux, avec en prime, l’exceptionnelle traversée de la base aérienne 701, sur la piste, au plus près des avions de la prestigieuse Patrouille de France.
Le circuit traverse les plus belles artères de la ville touristiques, de nombreuses animations sont prévues pour accompagner les coureurs dans leur effort.
L'épreuve propose toute la palette des couleurs de la belle Provence, pour un événement unique. Émotions et souvenirs garantis pour tous.
Le Semi-Marathon part de Lançon-Provence.
Cette année, je voulais courir moins de courses que d’ordinaire, mais des courses qui me tenaient vraiment à cœur, de par leur originalité ou leur histoire.
La course de Salon de Provence entrait dans ces critères, une course quasiment unique, il s’agissait là de la seconde et dernière édition, passant sur la base aérienne et avec un départ donné par la patrouille de France, je ne pouvais que m’inscrire !
Après une question pouvait se poser à moi, semi ou marathon complet…Le marathon du Médoc, les 36 kms de Disney et le marathon de Vannes la semaine prochaine ont répondu à cette question, impensable de faire le marathon même si ça me démangeait les jambes ! Ce sera donc le semi en compagnie de mon Frangin. C'est parti pour un délire supplémentaire.
Je retrouve mon frère Bruno samedi matin à Salon de Provence, pour son premier semi marathon.
Un repas d’avant course, jonché de folles conversations sur les courses et l’amitié, prolongera cette belle journée ensoleillée !
Les dossards et maillots sont récupérés, les yeux brillent de mille étoiles devant les superbes médailles qui nous attendront sagement à l’arrivée, et la jolie ville de Salon visitée, même s’il nous faudra revenir pour en profiter un peu plus. Il se fait tard direction notre hôtel à Marseille.
Dimanche matin, il faut se lever aux aurores pour voir le départ du marathon qui a lieu à Salon de Provence avant d’aller rejoindre notre départ à Lançon ; mais nous sommes réveillés bien avant que le réveil sonne et c’est de bonne humeur et avec une certaine excitation que nous prenons la direction de Salon de Provence.
En arrivant sur la place Morgan, on ne voit que ça : le superbe tapis de départ et d'arrivée Bleu - Blanc - Rouge.
Voilà qui plante le décor d'un marathon pas comme les autres.
Quelques minutes avant le lâcher des fauves, le speaker entre en contact avec le leader des alpha-jets qui nous annonce leur arrivée imminente avec cette voix de cockpit que l’on entend que dans les films. Puis au loin nous les voyons arriver, huit points noirs dans le ciel, l’émotion qui nous entoure est palpable, les fumées bleu, blanc, rouge, sont déclenchées et dès que le premier avion passe au-dessus de l’arche, le départ est donné ! J’en ai encore des frissons en repensant à ce moment.
« Je suis entré dans la légende du seul marathon lancé par la Patrouille de France»
Après ce magnifique spectacle il est temps de se diriger vers la navette qui nous emmènera à notre départ, mais la patrouille repasse au-dessus de nous, il n’y a pas à dire, c’est juste magique !
Pour moi petit stress, car fatigué et petit manque d'entrainement, dû à une période personnelle chargée.
Bref l'objectif est de prendre du plaisir mais pour me donner un repère et essayer de ne pas partir trop vite, je me dis que je vais tenter les 2 h et me jure de ne pas courir plus vite que 5'40 au km....
Bon cette fois on y est ! Le joli village provençal de Lançon Provence nous ouvre les bras et accueille le passage des marathoniens. Nous avons le temps de voir passer les premiers avec leurs belles foulées aériennes avant de nous rendre sur la ligne de départ.
Beaucoup de monde, 2250 coureurs sur la ligne de départ du semi.
Il est 11h00 et il fait déjà chaud pour cette mi-octobre, 29°C sont annoncés et je sais par avance que ce sera un point compliqué pour moi…
Le départ est donné, je vais devoir marcher jusqu’au franchissement de la ligne et courir au ralenti pendant au moins 200 mètres pour réussir à sortir de l’amas compact des coureurs.
J'ai toujours du mal à courir dans la foule, c'est impossible d'accélérer, je me fais bousculer sans cesse. J'arrive à prendre mon allure qu'à partir du deuxième kilomètre. Ça bouchonne encore un peu mais ensuite ça déroule et l'horizon s'éclaircit.
On rejoint assez vite le gros du peloton du marathon, je me mets à chercher l’ombre quand elle se présente, quitte à zigzaguer un peu…
Le début de parcours est très agréable et plutôt ombragé, les premiers kilomètres sont en faux plats montants mais ils passent assez bien, on est bien loin des semis urbains, la course se passe sur des petits chemins gravillonnés.
Ma foulée est tranquille, et niveau respiratoire je me sens capable de papoter, le cardio reste aux alentours de 150.
Je me dis que si je continue comme ça je devrais pas être trop mal.
Au premier ravitaillement, il y a de la bousculade. Je prends une bouteille d'eau et je me dégage, je l'utiliserai un peu plus loin. Beaucoup de coureurs ont ralenti ou commencent à marcher, ils sont partis trop vite. Moi je me sens très bien, j'ai même envie d'aller un petit peu plus vite mais je sais que la route est encore longue.
Ça sent bon la Provence le thym et le romarin embaument mes narines, et même si c’est assez facile, le rythme a déjà bien baissé après cinq kilomètres, je profite à fond des paysages qui m’entourent même si parfois c’est le long de l'autoroute.
Au kilomètre 11, au ravitaillement on nous annonce une pénurie d’eau.
Bref je continue et on rentre sur la base, l’ambiance est … militaire. Assez bon enfant quand même, les hommes et femmes en uniforme, nous applaudissent et nous encouragent avec ferveur, et le ravitaillement tant attendu me tend les bras.
Place désormais au plus dur, avec passage à l’aller et surtout au retour sur la base 701 et ses longues longues pistes d’envol !!! L’entrée est prenante, très beau bâtiment avec un appareil au beau milieu! on zig zag dans les allées histoire de faire les km nécessaires.
A partir de ce moment-là on croise les coureurs plus rapides qui sont sur les pistes d’envol, à l’opposé de nous, je sais que certains coureurs n’aiment pas ça, moi ça a tendance à me motiver. D'habitude je cherche du regard quelques visages connus…mais ici je ne connais personne.
Moments forts de pouvoir courir sur les pistes de décollage des avions de la Patrouille de France.
Un virage à angle droit et la longue ligne droite ornée des avions de la patrouille de France nous fait face, ils nous attendent tout au fond, bien gentiment ayant eux fini leur travail.
Je ne peux m’empêcher de m’arrêter pour quelques photos, une occasion comme celle-là ne se représentera pas de sitôt !
Puis le demi-tour tant attendu arrive, on vient de faire quinze kilomètres et je commence vraiment à peiner il faudrait penser à planter quelques arbres sur cette piste !
De nouveau une lonnnngggguuuueeee piste pour revenir vers les hangars. Cette fois je sens la chaleur qui monte du goudron c’est difficile, mentalement comme physiquement.
Un dernier tour dans la cour de la caserne et ses beaux bâtiments. On retrouve enfin les spectateurs et nous voilà sur les trois derniers kilomètres en direction du centre de Salon, il fait chaud. Deux côtes interminables nous attendent au moins dans ma tête, en vrai il ne s’agit que de deux petits faux plats.
Et me voilà aux portes de la ville, on rentre sur le long boulevard, on est à 1 km de l’arrivée, c’est tout bon!! Beaucoup de spectateurs encore sur ce retour, tout le monde nous encourage et plus on s’enfonce vers le centre plus il y a du monde c’est impressionnant!! J’ai l’impression de voler, porté par ces encouragements ! Le dernier kilomètre est clairement en montée, mes quadriceps vont bien et le mental est au top, les jambes tournent toutes seules et le cardio au vert. Deux concurrents sont devant moi, mentalement je ne pense qu’à une chose et je me répète cette petite phrase « Tu es fort, tu vas les passer, tu vas finir dans quelques secondes »… et cette petite phrase semble avoir bien fonctionné car je vais finalement passer devant ces deux concurrents avant de plonger dans une descente menant tout droit à l’arrivée.
Passage devant Christiane pour la photo.
La ligne d’arrivée approche, de nombreuses personnes sont amassées sur une centaine de mètres avant l’arche. Un gros coup de boost pour le moral! Un petit coup d’oeil derrière moi, personne ne reviendra dans mes pas alors je commence à ralentir et à profiter de ce moment. Les deux courses se séparent, les marathoniens arrivent sur le bleu du drapeau français qui sert de tapis d’arrivée et nous du côté rouge.
L’émotion est là, j’essaye tant bien que mal de faire un joli sprint final et voilà, mon chrono sera très moyen mais la course a été belle et c’est ce que je retiendrais !
Le speaker annonce mon nom au micro ainsi que mon chrono de 02h 15'
Mon premier ressenti est la satisfaction d’avoir réalisé ce semi sans « trop » souffrir alors que bon nombre d’athlètes ont laissé tomber les chronos… C’est aussi un peu de déception de ne pas avoir fini en dessous des 2 h qui sont si proches et si loin à la fois.
Je reçois ma médaille, je retrouve Christiane et après m'être changé, je retrouve mon frère. Direction un bistro pour l’after.
Que du bonheur !! Une super journée de passée !!
Au fur et à mesure que le temps passe c’est surtout un sentiment d’accomplissement et de satisfaction qui m’envahit.
Résultats officiels :
Temps: 2h14'56"
1403 ème sur 2206
17 ème V3h
soit 6'23" au kilo
Une médaille et un maillot collector.
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